La Rochelle, France
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Orques et voiliers : les interactions sont toujours d’actualité

Le 1 août 2024.

Depuis l’été 2020 on comptabilise un total de 799 interactions entre des orques et des bateaux de plaisance, principalement des voiliers (92% des interactions), depuis le nord de la côte africaine jusqu’à la Bretagne. Malgré la persistance des interactions durant ces 4 années, leur fréquence semble avoir diminué, particulièrement en 2024. Néanmoins, avec l’augmentation des canaux de communication il est possible que les interactions soient probablement mal recensées.

Aujourd’hui de nombreux bateaux connaissent le sujet et suivent de près les recommandations des groupes de travail sur cette problématique (ex GTOA) qui mettent à jour les interactions recensées et leurs zones d’occurrence. Ainsi, pour le sud de la péninsule ibérique, le GTOA préconise de naviguer près des côtes, ce qui a permis de réduire le nombre de rencontres avec les orques. Enfin une distribution plus dispersée de cette sous-population ibérique par rapport à leurs habitudes passées pourrait aussi expliquer la diminution des interactions de cette année.

En effet, dans le golfe de Gascogne cet été, nous avons pu observer une augmentation des signalements d’orques par des plaisanciers qui pêchent le thon. Et nous dénombrons à ce jour deux interactions (le 16 et 23 juillet) au large de la Bretagne, sud et ouest de la pointe de Penmarch (voir carte). Ces deux interactions ont impliqué des voiliers monocoques et deux orques, et dans les deux cas, un remorquage par la SNSM a été nécessaire.

Les autorités demandent aux navigateurs de faire preuve de la plus grande prudence. Le protocole proposé par le GTOA (disponible sur leur site web) conseille aux navigateurs d’éviter au maximum la zone où les orques ont récemment été observées. En cas d’interaction, l’arrêt du bateau semble être toujours la meilleure solution pour minimiser les dégâts sur le bateau et assurer la sécurité de l’équipage, néanmoins cette manœuvre ne garantit pas l’arrêt de l’interaction. 

Les raisons de ces interactions restent encore incertaines, bien que l’hypothèse d’un simple jeu soit de plus en plus renforcée. En effet, la plupart des interactions impliquent de jeunes individus (1 ou 2 individus) et cessent une fois que le safran est endommagé ou cassé.